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« Notre vie dépend d’un confinement pour lequel nous n’étions pas préparés. »

#confinementjour39 Le partage d'expérience et le renforcement des liens avec notre communauté est essentiel en période de crise. Nous terminons cette troisième semaine avec le témoignage de la navigatrice et sportive finistérienne ANNE QUEMERE , solaire, comme son bateau

Comment allez-vous ?
 
Personnellement, je vais bien. A ce jour je suis épargnée par le covid19, tout comme mes proches, mes amis et collaborateurs. Je n’avais jamais imaginé débuté une interview par mon bilan de santé mais la période compliquée que nous traversons actuellement bouleverse tous les codes habituels. Le « Prends-soin de toi ! » n’est plus une expression toute faite lancée pour clore une conversation. Non, notre santé est devenue une priorité absolue, notre vie dépend d’un confinement pour lequel nous n’étions pas préparés. Nos priorités d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui et nous sommes nombreux à ne pas savoir ce qu’elles demain. 
Professionnellement parlant, tout va plutôt mal en ce qui me concerne. Mes interventions en entreprises, mes conférences, mes incentives, mes rendez-vous dans différents salons et festivals ont tous été reportés voire pour beaucoup, annulés. Le projet de tournage d’une série-documentaire sur les premiers réfugiés climatiques qui devait débuter au début du mois d’avril est en suspens, tout comme la naissance d’une nouvelle expédition à bord d’un prototype solaire.
 
Comment préparez-vous la reprise ?

Difficile donc pour moi d’imaginer la reprise. 
Je doute que les entreprises fassent appel à mes compétences pour intervenir auprès de leurs salariés lorsque le virus et ses conséquences seront enfin maîtrisés. Leurs priorités seront sans aucun doute ailleurs. Le tournage de la série documentaire prévu dans différents lieux de la planète ne pourra se faire que lorsque la sécurité de toute l’équipe ainsi que celle de chacun des protagonistes, pourront être assurées. Autant dire que ce ne sera pas demain. 
Quant à mon projet d’expédition, difficile de mettre un prototype en chantier à l’heure actuelle, encore plus difficile de convaincre des partenaires financiers de me suivre dans cette belle aventure solaire. Mais je ne perds pas espoir, mes traversées m’ont enseigné la patience ainsi que la résilience.
 
De quoi avez-vous besoin ?

Anne n’a pas répondu à cette question mais sans doute parce qu’elle pense d’abord aux autres et qu’en cette période elle assure, entre autres actions solidaires, des permanences au centre covid19 de Plouhinec (Finistère). C’est là que la photo a été prise.


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