Porté par une équipe renouvelée et une soixantaine de bénévoles, le Festival s’est terminé en beauté, avec la remise des prix !
Le Palmarès 2019
Sur les 17 films en compétition, le Jury Professionnels et le Jury Jeunes ont décerné 7 prix tandis que le public a fait son propre choix avec 204 votants. Un vote bien réparti sur l’ensemble de la programmation, avec :
Mention spéciale du Jury Jeunes : « Terra Franca » de Leonor Teles (Portugal / 2018/ 82’)
Mention spéciale du Jury Professionnels : « Terra Franca » de Leonor Teles (Portugal / 2018/ 82’)
Prix Chandrika Sharma : « Ligne noire » de Marc Olexa etFranscesca Scalisi(Suisse/2017/10’)
Prix du Public : « Hommes de tempêtes » de Frédéric Brunnquell (France/2018/52’)
Prix du Jury Jeunes – Catégorie Court-Métrage : « Synti, synti »de Marion Jhoäner (France/2018/30’)
Prix du Jury Jeunes – Catégorie Long-Métrage : « Old marine boy » de Moyoung Ji (Corée du sud/2017/86’)
Prix du Festival - Catégorie Court-Métrage : « Tout va bien, Lella ?! » de Rabeb Mbarki (Tunisie-Italie / 2018 / 30’)
« Les eaux du golfe de Gabès en Tunisie sont polluées par les rejets en mer de déchets toxiques issus d’une mine de phosphate, détruisant ainsi la faune et la flore. La réalisatrice braque sa caméra sur la situation écologique catastrophique de cette région et ces habitants qui, brisés par un développement industriel aveugle, se battent pour vivre. Elle compose à travers eux, une allégorie sans concession et d’une grande originalité de tons, sur les difficultés que rencontre la Tunisie actuelle. Non Lella ! Tout ne va pas bien !»
Prix du Festival - Catégorie Long-Métrage : « Voices of the sea » de Kim Hopkins (Royaume-Uni, Etats-Unis /2018/98’)
« Dans un petit port de pêche de la côte nord de Cuba, tout le monde rêve de rejoindre les Etats-Unis. Le mari de Mariela a disparu durant la traversée et la jeune femme vit désormais avec Orlando, un vieux pêcheur qui l’aide à faire vivre ses quatre jeunes enfants. Mariela s’interroge sur un départ vers les Etats-Unis pour échapper à la misère et à la corruption. Seul Orlando résiste et refuse de tenter sa chance en fuyant son pays et son métier.»
Un public nombreux et enthousiaste au rendez-vous
Malgré un soleil printanier, ce sont 3 500 personnes qui se sont rendues dans les salles obscures pour découvrir la programmation du Festival. Un beau succès populaire qui marque l’attachement du public à ce rendez-vous-cinématographique atypique.
Les villes-escales ont eu une belle fréquentation, avec même une salle comble à Ploemeur. La salle Ricœur du Lycée Dupuy de Lôme n’a pas désempli, même en matinée, avec de belles pointes de fréquentation en soirée.
Les intervenants,réalisateurshabituésdesfestivals,ouprofessionnelsdelameraguerrisauxconférences publiques, ont souligné la qualité des échanges et la curiosité d’un public prompt à poser des questions.
Les pêcheurs du monde : un thème exigeant, une grande diversité d’approches
Les pêcheurs et leurs familles, les valeurs qui les animent, les espoirs portés, chahutés, déçus, réalisés… De la Corée à Cuba, du petit côtier de Trouville aux pirogues sénégalaises, la programmation de l’édition 2019 a une nouvelle fois abordé des thèmes universels, sans frontières.
C’est un cinéma qui relie la géopolitique et le regard des hommes, un cinéma qui va à l’encontre des idées reçues : Old Marine Boy(un pêcheur scaphandrier et sa famille réfugiée de la Corée du Nord en Corée du Sud), Voices of the Sea(Vivre à Cuba sans espoirs),La vague à l’âme(la migration des pêcheurs sénégalais) et tant d’autres auront marqué cette 11e édition.
Poser des jalons pour l’avenir
Les femmes auront pris une place particulière lors de cette 11e édition. Par la présence de jeunes réalisatrices qui s’emparent de sujets forts, comme Marion Jhöaner et Synti, Synti. Par des réalisations mettant en valeur, avec optimisme et fraîcheur, des femmes pêcheuses : Fishing her, portrait de neuf femmescolombiennes;Lafilledudétroit,portraitd’unejeunefemmemarindansunéquipaged’hommes.
Si le festival se fait l’écho des menaces qui pèsent sur la planète bleue, l’édition 2019 a surtout mis l’accent sur les solutions à construire pour l’avenir : (re)découvrir son humanité pour accueillir les migrants (StrangeFish),favoriser l’émergence d’initiatives citoyennes avec le renouvellement de la ressource gérée par les pêcheurs artisanaux (Océans 2, la voix desInvisibles).
L’avenir passe (aussi) par la sensibilisation de la jeunesse. Un enjeu essentiel pour le Festival qui a rencontré plus de 600 collégiens, lycéens, étudiants, par les projections dans les établissements et par l’accueil des classes aux projections. Des jeunes qui se sont révélés passionnés comme l’a prouvé l’assiduité et la pertinence des 6 membres du Jury Jeune !
Forte d’un succès d’estime et d’un succès populaire, cette 11e édition se clôture donc sur des promesses d’avenir. Rendez-vous est donné l’année prochaine, en mars 2020 !