Reportages

La Capricieuse 2 Une démarche réfléchie avec la remise en état du fileyeur

Toute pimpante après 4 mois de travaux, la Capricieuse 2 a repris la mer. C’est le troisième navire du jeune patron-armateur lorientais Anthony Samséou qui va lui permettre de se diversifier et de pêcher pour la première fois au filet.

 A 31 ans, Anthony Samséou a acheté son troisième navire pour s’adapter aux évolutions du métier et du marché.  

« J’ai acheté mon premier bateau au printemps 2014. Le Keralic était un 8 mètres en bois de plus de 40 ans. Un investissement raisonnable (40 000 €) dans un petit bateau pour travailler à la semaine et rentrer tous les soirs à la maison. J’ai fait 10 ans au chalut auparavant ! » explique-t-il. 

« Cela m’a conforté dans mon choix et un an après, j’ai acheté La Capricieuse, en septembre 2015. C’était un Cléopâtra 33 en PRV de 9,90 mètres construit en 2011. On travaillait à deux et je cherchais plus de confort tout en pratiquant le même métier. J’ai fait évoluer le matériel et ce n’était plus la même dimension d’entreprise. On est ensuite passé à trois membres d’équipage et depuis septembre 2019 j’ai recruté un autre matelot. Le bateau sort tous les jours avec des rotations, six jours par semaine. »

Il explique qu’ils sont toujours trois en mer. Mais le bateau était trop petit et il a décidé d’investir dans un bateau plus grand.

« Plus les hivers passent, plus les conditions météo sont difficiles et nous étions parfois contraints de rester à quai. Ce n’est pas tenable. J’ai aussi souhaité diversifier mon activité. On ciblait le merlan et le merlu à la palangre d’avril à août et le congre à la nasse ensuite. Mais au printemps la ressource de merlan est devenue plus rare. Quand on pêchait 300 à 400 kg merlan avec 1300 hameçons à bord du Keralic, on boëttait 2 800 hameçons pour à peine 150 k par marée avec la petite Capricieuse. Au filet à merlu les autres pêchaient mieux ! affirme-t-il.”

« J’ai d’abord cherché à obtenir des droits de pêche avec l’OP, ce qui était compliqué, car le navire n’avait que des AEP cabillaud et sole en Manche-Est et aucune antériorité dans le Golfe de Gascogne. On a finalement obtenu l’autorisation de pêcher du merlu sur le surplus du quota. Je ne pêche plus du tout à la palangre et on va continuer la nasse à poisson sur le congre en hiver, le temps d’obtenir un quota de sole. »

« Je cherchais depuis un an et j’ai finalement trouvé ce navire à Dunkerque. C’était un ancien trémailleur de 12 mètres en polyester, construit au chantier CNB Bénéteau en 1999. J’ai signé le compromis de vente en octobre, l’achat s’est conclu début décembre et nous avons lancé les travaux. La petite capricieuse est vendue sur Saint-Gilles Croix de Vie à un jeune patron en première installation, qui malheureusement attend encore l’obtention de droits de pêche via une OP, » déplore Anthony. 

Lire la suite du reportage sur le site de notre partenaire Hook-and-Net : Une remise en état à Lorient

 


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