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Arrêt de la pêche profonde en dessous de 800 mètres : la Scapêche tient ses engagements et tire un premier bilan

Lorient, le 9 mars 2015 - La Scapêche a mis fin le 1er janvier 2015, comme elle s’y était engagée, au chalutage en dessous de 800 mètres de profondeur. Dès à présent, l’armement des Mousquetaires va accélerer la transition vers une pêche diversifiée.

La Scapêche respecte ses engagements. Depuis le début de l’année, ses chalutiers ne pêchent plus en dessous d’une profondeur de 800 mètres. En pleine controverse sur la pêche profonde, fin 2013, le Groupement des Mousquetaires avait encouragé son armement à ouvrir le dialogue avec les ONG, pour tenir compte des attentes des clients de son enseigne Intermarché. 

Cette main tendue aux ONG Bloom, Greenpeace France et WWF avait permis d’aboutir à un engagement de la Scapêche conciliant, d’une part, la gestion des ressources et la protection des habitats et des écosystèmes marins et, d’autre part, la préservation des emplois et le maintien de la rentabilité de la Scapêche.

Des premiers résultats concrets
« Nous sommes allés au-delà des exigences du règlement sur la pêche profonde voté par le Parlement européen », rappelle Fabien Dulon, directeur général de la Scapêche.
D’ores et déjà, la Scapêche annonce que son engagement se traduit par des résultats concrets : 
sur les deux premiers mois de l’année 2015, la part des espèces de grands fonds dans les captures totales des navires de la Scapêche est passée sous la barre des 25 %. Au début des années 2000, lorsque ses chalutiers pêchaient jusqu’à 1 400 mètres de fond, cette proportion dépassait les 60 %. 
En relevant ce seuil au-dessus de 800 mètres, la Scapêche diminue donc de manière significative la pêche en eau profonde.  

Accélérer la transition vers une pêche diversifiée 
Dans l’attente du règlement européen sur le chalutage des espèces de grands fonds, l’armement des Mousquetaires va prendre de nouvelles mesures conformément au principe de précaution. Pour Didier Duhaupand, président d’Agromousquetaires, pôle agroalimentaire du Groupement des Mousquetaires dont dépend la Scapêche : « L’incertitude règlementaire actuelle sur la pêche des espèces d’eau profonde justifie la prise de mesures de précaution proportionnées pour préserver l’environnement, à un coût économiquement acceptable. »
Afin de permettre à sa flotte de pêche de redéployer ses activités et de diminuer sa « dépendance » économique au chalutage profond, le Groupement des Mousquetaires, propriétaire de l’armement, poursuit son programme d’investissement de manière conséquente dans la diversification des métiers de la Scapêche.
Le rachat des chalutiers de l’armement Dhellemmes en juin 2014 et du sardinier bolincheur « Face à la mer » ainsi que le lancement du palangrier « Héliotrope » s’inscrivent dans cette stratégie de diversification et illustrent le passage d’une entreprise à l’approche « tout chalutier de fond » à un armement aux activités diversifiées. 
La Scapêche, déjà présente dans les métiers du chalut et de la palangre pour la légine australe, s'est implantée plus récemment dans le casier et la bolinche. Le premier armement français de pêche fraîche continuera également à investir dans des partenariats avec des artisans pêcheurs, comme il l’a fait dans les ports du Finistère. 

Des méthodes de pêche plus sélectives 
Depuis de nombreuses années, la Scapêche travaille avec les scientifiques afin d’améliorer les techniques de pêche et les connaissances sur les espèces exploitées. Même si l’état de la ressource s’améliore, il faut aller plus loin. 
L’ « Héliotrope », l’un des navires hauturiers de la Scapêche, a été remotorisé et entièrement transformé en palangrier automatisé. La palangre, constituée d’une ligne d’hameçons, est une méthode de pêche préconisée par la Commission européenne et de nombreuses ONG. Depuis novembre dernier, la Scapêche expérimente ce nouveau mode de pêche plus sélective. Les poissons visés sont davantage d’espèces de hauteur comme la julienne, le merlu ou le cabillaud. Si la reconversion est un succès, elle pourra inspirer un renouvellement progressif de la flotte. 
Dans une volonté d’utiliser des engins de pêche respectueux de la ressource, la Scapêche s’est dotée de chaluts innovants et sélectifs. Ses navires sont équipés de maillages plus grands que ceux imposés par la réglementation et de panneaux à mailles carrées permettant aux poissons trop petits de s’échapper, contribuant ainsi au renouvellement des stocks. Un nouveau chalut est également testé depuis 2014. Les premiers résultats sont très encourageants, avec une réduction des rejets de plus de 80 %. L’extension de ce dispositif à tous les navires similaires sera étudiée dès cette année. 
Toutes ces démarches et actions incarnent la volonté renforcée de la filiale d’Agromousquetaires de se mobiliser pour la pêche responsable et pour la préservation des océans.

À propos de la SCAPÊCHE :
La Scapêche, filiale du Groupement des Mousquetaires, est le premier armateur français de pêche fraîche avec un volume de 15 985 tonnes par an. La flotte de 23 navires et les 250 officiers et marins permettent de couvrir 60 % des besoins en poissons du Groupement, pour ses points de vente Intermarché et Netto.
Plus d’informations sur le site http://www.scapeche.fr et sur Twitter @scapeche


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