Le navire du futur c’est aujourd’hui
Ergonomie et confort à bord, économies d’énergie, sélectivité, valorisation des captures et traçabilité, gestion des déchets, etc. l’armement a travaillé avec le bureau d’études Coprexma et le chantier espagnol Armón pour faire du Jean-Pierre Le Roch un « navire de pêche du futur, concentré des meilleures pratiques » explique Sylvain Pruvost, président de Scapêche. Il est la synthèse de nombreuses innovations et de l’expérience acquise par l’armement depuis la construction de son premier bateau en 1993.
Ce navire de 41,70 mètres promet de consommer « jusqu’à 33% de carburant en moins par rapport aux navires de 33 mètres » précise Fabien Dulon, directeur général de l’armement ; sa polyvalence et l’expertise du patron Johan Jaffrezic lui permettront de pêcher différentes espèces en fonction des saisons, des quotas et des zones de pêche. Sur le plan de la sélectivité, il bénéficie des avancées technologiques en la matière et du retour d’expérience des autres navires de l’armement. Le retour des caisses de bord et le système de production de glace plus performant contribuent aussi à améliorer la fraicheur et la traçabilité du produit. Des améliorations sensibles ont été apportées en matière d’ergonomie et de confort, notamment grâce à un double pont qui améliore l’espace de travail, à une meilleure isolation phonique et à l’aménagement des cabines de l’équipage (14 marins /21 par rotation).
Le Jean-Pierre Le Roch est bel et bien un bateau de pêche de nouvelle génération, notamment de par son équipement moderne : un bulbe d’étrave spécialement étudié et dessiné pour lui permettre d’avancer rapidement tout en bénéficiant d’une meilleure stabilité ; une propulsion assurée par un moteur diesel MAN et un système d’injection de dernière génération ; des apparaux de pêche totalement électriques, synonyme de sécurité améliorée, de niveau de bruit réduit, d’absence de pollution et d’une maintenance facilitée… Pour le traitement des captures, le poisson déversé dans la cale est immédiatement glacé sur place. Un convoyeur est spécialement dédié aux espèces fragiles comme le merlu dont la ressource est abondante aujourd’hui. Les tapis à hauteur d’homme évitent l’écrasement des caisses. Une noria remonte les caisses une à une sur le pont au rythme de 15T/ heure. (La capacité de stockage est de 75 à 80 tonnes avec 3400 caisses de bord.) …
Rester le premier armement de pêche fraiche
Scapêche, premier armement français de pêche fraiche basé à Lorient, ce sont 250 marins et 30 personnes à terre, une flottille de 22 navires, adaptée aux besoins d’approvisionnement et à l’accès à la ressource. Scapêche a débarqué 16 000 tonnes de poisson en 2014, couvrant 65% des besoins en pêche fraiche pour les magasins Intermarché et Netto Depuis deux ans, l’armement a investi près de 20 millions d’euros pour la modernisation et la diversification de sa flottille : construction du chalutier hauturier Jean-Pierre Le Roch pour 8,5 millions d’euros, transformation de l’Héliotrope en un palangrier, création de l’armement Scopale à Boulogne-sur-Mer, rachat de deux navires de l’armement Delhemmes et acquisition du Face à Mer, en partenariat avec un artisan.
Pour Gilles Poinsot, président de la filière mer des Mousquetaires (groupement Intermarché) le Jean-Pierre Le Roch illustre la démarche de l’armement ou « la pérennité par la modernité, incluant le pacte environnemental et de meilleures conditions de travail ». L’objectif est de « rester le premier armateur de pêche fraiche, rester et être un meilleur pêcheur responsable par la pérennité de l’armement. ». Maurice Benoish, président de la SEM Lorient-Keroman qui gère le port de pêche de Lorient, invité à prendre la parole lors du baptême, a tenu à rappeler combien « Jean-Pierre Le Roch était un homme visionnaire et un homme de décision. Ce nouveau navire, fleuron de la pêche française est une fierté pour Lorient et un signe pour l’avenir. »
Découvrez le navire en vidéo et photos avec l'aimable autorisation et copyright de Astilleros Armón.