Ces jeunes, présélectionnés par l’équipe de l’IUT de Lorient parmi une soixantaine de dossiers de candidature ont tous un profil Bac+2 dans diverses spécialités de l’industrie. La licence MICN va leur permettre de «navaliser» leurs compétences en mécanique, automatismes, électricité, ou maintenance industrielle. Ils auront tous une formation théorique à l’université, « boite à outils », des conférences avec des professionnels… et une application pratique de leurs compétences au monde naval dans le cadre d’un contrat de professionnalisation en alternance en entreprise.
Les candidats ont rencontré les industriels bretons de l’industrie navale, coréalisateurs de cette licence au cours d’entretiens individuels. DCNS, PIRIOU, STX, SOFRESID Engineering et d’autres entreprises représentées par le cluster Bretagne Pôle Naval sont venues recruter ceux qui deviendront leurs futurs collaborateurs dans des métiers d’ingénierie, de bureau d’étude, de support à la production ou d’assistant aux essais et commissionning… Cette licence professionnelle, dont les premiers diplômés passeront devant leur jury le 4 septembre prochain, a été cofondée par les acteurs de la navale bretonne, l’UIMM et l’université. Une action solidaire qui est le reflet de la structuration de la filière à l’échelle nationale, « parce qu’un navire est une œuvre collective ». Elle illustre aussi parfaitement l'engagement de chaque adhérent de BPN qui vient de mettre en oeuvre sa "charte éthique", à respecter dans leur activités un certain nombre de principes et de valeurs telles que la solidarité et le développement des compétences.
25 places sont à pourvoir pour la rentrée de septembre.
Sous réserve de l’obtention de leur diplôme, ces jeunes trouveront tous un emploi dans les entreprises de l’industrie navale, secteur qui a grand besoin de techniciens. Cette formation est aussi l’opportunité, selon Pierre Monfort, directeur de la formation du groupe DCNS, « de combler un trou béant dans nos métiers en permettant aux jeunes d’obtenir un bac+3, premier niveau d’études supérieures à l’échelle européenne, et d’éviter ainsi de perdre des compétences nécessaires à l’industrie navale. »
l'investissement dans « la charte éthique » de l’association BPN qui concrétise l’engagement de chaque adhérent à respecter dans leur activités un certain nombre de principes et de valeurs telles que la solidarité et la mutualisation des compétences.
Des jeunes de tous horizons regardent vers la construction navale
Nicolas, 21 ans est originaire de Paris. Actuellement en formation à Saint-Nazaire pour obtenir un BTS Construction navale, il postule à la licence MICN pour professionnaliser ses compétences. « C’est une transition plus douce que d’entrer de plein fouet dans le monde du travail. L’alternance permet d’avoir une expérience solide, ce que n’apportent pas les huit semaines de stage du BTS. J’ai pu rencontrer tous les recruteurs présents et les entretiens individuels sont confortant». Nicolas est particulièrement intéressé par un poste en bureau d’étude ou cabinet d’ingénierie. Une expérience qu’il a pu tester lors de son stage dans une société d’ingénierie navale à Southampton. Parfaitement bilingue français et anglais, il vise aussi l’export, ce que peuvent lui offrir les industries de la navale.
Janig, 23 ans, est originaire de Ploemeur et a un DUT GMP, génie mécanique et productique, en poche. Après une formation en alternance dans une fonderie, il travaille aujourd’hui en contrat d’Intérim à un poste d’opérateur. « Intégrer la licence pro MICN c’est l’opportunité de travailler dans un secteur innovant. La construction d’un navire c’est un nouveau projet à chaque fois. Dans la construction navale, on fait aussi appel aux nouvelles technologies, ce qui est très motivant. Cette licence va me permettre de « navaliser » mes compétences, les appliquer concrètement en entreprise tout en étant rémunéré. Je suis particulièrement intéressé par les métiers de l’ingénierie. En venant aux entretiens, j’avais déjà identifié une dizaine d’offres chez DCNS. Les échanges avec les recruteurs ont conforté mon projet et j’ai aussi pu rencontrer les autres entreprises que je ne connaissais pas et le groupement Bretagne Pôle Naval qui a élargi le spectre de mes recherches.»