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La pollution numérique, cette grande inconnue

Web to sea #6

« Combien êtes-vous à éteindre votre box internet avant de vous coucher ou en quittant votre domicile ? » 

C’est ainsi que commence l’introduction d’Anthony Alfont, représentant de Digital for the Planet, une ONG ayant pour but de sensibiliser à la pollution numérique, lors d’une conférence à laquelle Sea to sea a pris part. 

Dans la salle, peu de mains se lèvent. Pourtant, ces boxes en veille équivaudraient, en France, à la dépense énergétique d’une demi-centrale nucléaire. Mais contrairement à un robinet d’eau que l’on laisserait couler ou à une lumière qui resterait allumée, difficile de voir l’impact immédiat du numérique. Cela ne veut pas dire qu’il est inexistant, bien au contraire.

Le numérique émet 4 % des CO2 du monde. On estime sa part mondiale de consommation électrique à 16 %.  S’il était un pays, il serait le 4ème plus gros pollueur de la planète.

Il y a différentes explications à ces chiffres. Par exemple, l’extraction des métaux rares : une opération très gourmande et difficile, impliquant l’utilisation de solvants chimiques qui finissent dans la nature après usage. Ces extractions sont aussi répréhensibles sur le plan éthique, comme au Ghana, où le travail des enfants est courant et où la colonisation des terres rares par la Chine est devenue une source de conflit majeur.

Une solution envisageable serait de recycler nos outils numériques : car moins d’1% sont aujourd’hui recyclés afin de récupérer ces précieux métaux. La raison ? C’est financièrement moins intéressant pour les entreprises et les particuliers font rarement les démarches. Pourtant, de nombreux sites proposent de reprendre votre téléphone, parfois même contre une rémunération (voir les liens plus bas dans cet article).

La pollution numérique comprend aussi la partie « immatérielle ». Il y a d’abord le trafic de données qui représente plus de la moitié de la pollution totale causée par internet. En tête, les plateformes de streamin, VoD (video à la demande), etc. provoquent 60% des émissions. Regarder un film en streaming implique en effet d’être connecté à un serveur toute la durée du visionnage. Un phénomène qui risque de s’aggraver dans les années à venir avec des vidéos de plus en plus lourdes et une demande croissante qui nécessiteront des moyens techniques conséquents. Contrairement aux idées reçues, l’envoi de mail est parfois moins écologique que le papier selon le poids de la pièce jointe ou son temps de lecture. Et cela sans compter l’exploitation de la data qui certes est dans l’air du temps mais qui accroit considérablement le besoin en espaces de stockage.

Heureusement, il existe de bonnes pratiques pour limiter notre impact et faire une utilisation responsable de l’outil numérique :

-       Faire recycler son matériel électronique (https://www.magicrecycle.com/ ou https://www.recyclez-moi.fr/fr/home.html)

-       Faire durer son matériel et lors d’un rachat, opter pour du reconditionné.

-       Se désabonner des newsletters marchandes/spams. (https://cleanfox.io/fr/

-       Vider régulièrement sa boite mail pour éviter de charger les serveurs en données inutiles.

-       Conserver sur son cloud/drive/ et archiver uniquement les fichiers dont on a besoin.

-       Rentrer directement l’url d’un site quand vous le connaissez.

-       Choisir un moteur de recherche qui compense ses émissions (ecosia, ecogine ou lilo)

-       Évitez de garder trop d’onglets ouverts.

Chez Sea to sea, on a déjà commencé à prendre de bonnes habitudes, et vous ?  

https://www.blogdumoderateur.com/numerique-emet-gaz-effet-serre/

https://www.fournisseur-energie.com/internet-plus-gros-pollueur-de-planete/

https://digitalfortheplanet.com/

http://www.rfi.fr/afrique/20190609-afrique-une-alternative-terres-rares

 


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