Inauguré officiellement le 8 novembre dernier, le nouvel atelier de PIRIOU, installé au Port des Galets sur l'île de la Réunion est déjà une réussite, après seulement quelques mois d'activité. PIRIOU Réunion a en effet réalisé un chiffre d'affaires de 2M€ en 2018, soit près du double espéré. La nouvelle implantation du groupe français de construction et de réparation navale a reçu un accueil extrêmement positif de la part du territoire, des partenaires techniques et surtout des professionnels du secteur maritime et de la pêche qui attendaient un moteur « pour développer la réparation navale à la Réunion et sur tout le territoire.» Ils étaient donc nombreux, clients, acteurs économiques et autorités réunionnaises venus saluer la présence de PIRIOU Réunion et féliciter Vincent Faujour, Directeur général du groupe concarnois et Laurent Virapoullé, patron de l’armement réunionnais Pêche Avenir et coactionnaire de PIRIOU Réunion.
« Une semaine très « pirioutesque », puisqu'était inauguré la veille le palangrier Île de la Réunion 2 construit par les chantiers PIRIOU, qui selon Olivier Tainturier, sous-préfet de Saint-Paul, venu représenter les autorités d'Etat, ne doit rien au hazard. C'est le fruit de la volonté du groupe PIRIOU de s'implanter à La Réunion après développé depuis un quart de siècle des liens étroits avec les acteurs du monde maritime réunionais, de la pêche, de l'action de l'Etat en mer ou du remorquage. Aujourd'hui, le secteur maritime de l'Île de La Réunion souffre d'une absence d'offre de service de maintenance et de réparation de navires qui grève son développement. Il rappelle que faute de disposer d'équipements adaptés, aucun navire réunionais de plus de 30 mètres ne peut faire réaliser sur l'île des travaux d'entretien indispensables à son exploitation. Tous les navires sont contraints d'avoir recours aux chantiers de la zone sur de l'Océan Indien. Le manque à gagner pour l'économie réunionaise est évident. PIRIOU Réunion est crucial. Cette ouverture est un moment historique : c'est le premier volet d'une startégie industrielle visant à éviter le recours à une société basée à l'étranger et des pratiques tarifaires élevées. Avec PIRIOU Réunion aussi de nombreuses créations d'emplois qualifiés sont attendus. C'est ni plus ni moins l'avenir de l'activité maritime qui se joue, conclue le sous-préfet. »
Et Laurent Virapoullé d'ajouter : « ce sont des centaines d'emplois directs et un chiffres d'affaires pour Le Port, pour PIRIOU et pour tous les sous-traitants qui viendront ici travailler avec nous. Imaginez un thonier océanique, un palangrier de 55 mètres, qui viendraient se faire caréner ici à La Réunion. Imaginez le nombre de techniciens, de contremaîtres, de motoristes qui viendraient travailler ici. Pour toutes ces raisons, notre groupe à décider d'investir dans ce projet auquel nous croyons fermement. »
« PIRIOU Réunion donne raison à Guy PIRIOU qui, il y a 25 ans déjà souhaitait s'y implanter avant de devoir renoncer et de créer CNOI, à Maurice. PIRIOU est enfin installé à la Réunion pour répondre aux besoins des armateurs, déclare Vincent Faujour, directeur général du groupe PIRIOU, qui rappelle les 25 ans d'hitoire commune avec l'Île de la Réunion : d'abord la refonte du chalutier Kerguelen de Trémarec en 1993, suivie de la construction des remorqueurs Abeilles MAFATE et CILAOS en 1998 la jumboïsation de la Croix du Sud en 1999 et la livraison en 2001 et 2002 de 5 palangriers dédiés à la pêche à la légine australe pour les armements Comata, Sapmer, Cap Bourbon et Les Mascareignes. PIRIOU a ensuite livré en 2009 le Saint André, premier palangrier à propulsion électrique. En 2011, la refonte du Patrouilleur de haute mer LE MALIN,s'est poursuivie pari la construction de navires innovants de dernière génération : Le palangrier CAP KERSAINT livré en 2016 et le B2M CHAMPLAIN en 2017, l’ASTROLABE, livré à l’administration des TAAF l’année passée ainsi que le remorqueur VB VOLCAN pour l’Armement BOLUDA, également en 2017. Et enfin l’Ile de la Réunion II, inauguré la veille.
PIRIOU Réunion c'est : un atelier de près de 500 m2, modulable, transportable, adapté et équipé pour la maintenance des navires ; une dizaine de salariés en CDI, auxquels s'ajoutent des salariés en CDD, des intérimaires et des apprentis formés par le groupe ; des partenariats, avec des entreprises déjà présentes sur le territoire pour organiser et planifier la maintenance des navires ; des partenariats avec des équipementiers majeurs (Caterpilar, Yanmar par exemple) pour être plus compétitif et de développer l'offre de services et les savoir-faire.
« PIRIOU Réunion déclare Vincent Faujour, c’est évidement des projets et des ambitions. D’abord Ici à la Réunion, avec l’objectif d’y implanter au plus tôt un Dock Flottant qui permettra la mise au sec et l’entretien d’une grande partie des navires Réunionnais, qu’ils soient civils ou militaires, jusqu’à 100 m et 4 000 tonnes. Cette étape majeure du développement de PIRIOU Réunion permettra de créer une centaine de nouveaux emplois sur le territoire. Mais c’est également l’ambition d’une stratégie de réparation navale plus large. Il y a de la place pour plusieurs opérateurs dans l’Océan Indien, dans ce contexte la concurrence ne tue pas, la concurrence renforce, et surtout elle améliore la qualité du service rendu à nos clients armateurs.
PIRIOU Réunion c’est aussi la partie visible d’une stratégie plus large. Celle qui depuis plus de 50 ans fait évoluer et progresser le Groupe PIRIOU : être là où nos clients ont besoin de nous. Au-delà de La Réunion, PIRIOU souhaite compléter son offre de chantiers et d’ateliers de réparation navale dans le monde afin d’apporter partout le même niveau de prestation à l’ensemble de nos clients. Nous avons également lancé cette année, PIRIOU Sénégal à Dakar, nous venons de créer PIRIOU Maroc à Casablanca. Deux nouvelles implantations ouvriront en Afrique dans les 6 mois à venir. Dans 4 ans PIRIOU disposera, en plus de nos chantiers déjà opérationnels en France, au Vietnam, au Nigéria et en Algérie, d’une dizaine d’autres implantations dans le monde. PIRIOU Réunion est le site pilote, précurseur de ce nouveau développement international. Après 25 ans d’histoire commune avec la Réunion, c’était une évidence, conclue le directeur général de PIRIOU. »