La course en tête dans un marché mondialisé
Moteur du développement économique et social du territoire, la filière pêche lorientaise représente à elle seule 3 000 emplois directs et plus de 275 entreprises. À Lorient, les acteurs de la pêche sont des hommes et des femmes qui croient en l’avenir économique durable de la pêche. Un avenir qui s’inscrit dans un marché mondialisé où le port de Lorient-Keroman entend occuper une position de chef de file et faire de sa place de marché un point d’entrée pour approvisionner la France et l’Europe en produits frais et de qualité.
Ensemble, professionnels et élus du territoire dessinent l’avenir de Keroman, un portmoderne et performant, au service d’une filière responsable, dynamique et innovante
L’un des objectifs de la présence de Lorient Agglomération au Seafood Expo Global, rendez-vous incontournable du secteur en Europe, est de permettre aux élus et acteurs du territoire d’appréhender le marché mondial des produits de la mer. C’est aussi une vitrine intéressante d’équipements et de solutions pour le port de Lorient-Keroman qui a investi près de 27 millions d’euros en dix ans pour la modernisation de son pôle halieutique et le développement des services pour la transformation et le négoce.
« Nous nous y rendons pour être au fait des évolutions du marché et des nouveautés technologiques, précise Maurice Benoish, président de la SEM Lorient-Keroman qui gère le port de pêche. Nous y découvrons de nouveaux produits de l’industrie de transformation des produits de la mer, détectons les tendances et nous confrontons à la concurrence européenne et internationale. C’est indispensable pour continuer à évoluer et pour que le port de Lorient reste une place de marché attractive où le poisson et les produits de la mer sont bien valorisés. Nous souhaitons attirer de nouvelles entreprises et développer nos apports. La cellule commerciale s’y attèle. Nous avons notamment rencontré à Bruxelles des entreprises d’Europe, du Canada (Nouvelle Ecosse et New Brunswick) et du Maroc. »
Valoriser les initiatives et la dynamique des entreprises du territoire
La visite au Seafood Expo Global est l’occasion d’un échange entre les principaux acteurs de la communauté portuaire de Lorient-Keroman. La délégation a fait le tour des stands et rassemblé les acteurs locaux présents sur l’espace de France Agrimer.
Norbert Métairie, président de Lorient-Agglomération et maire de Lorient a ainsi exprimé sa volonté et celle du territoire « de mettre en lumière le dynamisme des entreprises lorientaises. Celles qui sont présentes au salon, y exposent leur savoir-faire et leurs innovations. Elles témoignent de la créativité, de la performance et de la compétitivité du secteur qui permet d’envisager sereinement l’avenir et le développement soutenable et responsable de la filière pêche et du port de Lorient-Keroman. »
Parmi les entreprises exposant au salon : Cinq Degrés Ouest propose des nouveautés en surgelé haute pression et des applications innovantes que l’entreprise souhaite développer dans sa future usine de Keroman ; Cité marine présente une innovation snacking « Fish & ships » surgelé ; IDmer y expose, par exemple, des poudres aromatiques développées pour Seacreativ et issues de procédés de valorisation des co-produits de crustacés. L’institut technique présente aussi la nouvelle gamme de produits bio de la Conserverie Artisanale de Keroman, que son dirigeant produira dans sa future unité de transformation à l’horizon 2017.
« IDmer présente aussi des développements prospectifs, précise Cédric Breton, son directeur. Nos équipes ont travaillé sur des recettes traiteurs composées autour des algues cultivées en collaboration avec des chefs lorientais et des espèces de poissons sous valorisées, comme le tacaud ou le congre, afin de sensibiliser et conquérir les consommateurs et d’en faire apprécier les usages. »
Jean-Louis Sourbès, PDG de Proconcept, habitué du salon explique « qu’aucune autre manifestation de cette envergure n’existe ailleurs sur un même lieu, toutes les présentations et valorisations destinées au marché mondial des produits de la mer sont exposées. Cette vitrine est une fabuleuse source d’inspiration qui nous permet de pressentir les produits de demain et d’envisager les futurs process à mettre en œuvre pour y répondre. » L’entreprise y expose un trancheur à saumon.
Sont également présentes les sociétés Seacreative, Alpha Bay et les filiales de Marine Harvest France, Krustanord, STEF, Delanchy… Des achats à l’industrie de transformation, en passant par la R&D et les process, toute la filière est représentée au salon.
Promouvoir un modèle de pêche durable en Europe
Le déplacement à Bruxelles est aussi l’occasion de rencontrer d’autres acteurs de la pêche européenne et les représentants de la Commission européenne pour partager avec eux constats et expertises afin de poursuivre le développement d’une pêche durable et responsable, telle que pratiquée à Lorient.
Aux côtés de la délégation, l’ONG Blue Fish France, dont le président, Gérald Hussenot rappelle « qu’elle est présente sur l’ensemble de la filière pêche et aquaculture, y compris la filière avale, notamment au travers de ses membres comme le groupe FIAC des branche industries du poisson conservé, l’union du mareyage français et des entreprises comme Cité Marine ou Halieutis. Ce grand rendez-vous mondial de la filière des produits de la mer, incluant aussi l’aquaculture est une occasion de rencontrer des partenaires pour accompagner ou mettre en œuvre des projets de développement durable. La rencontre avec des membres de la Commission européenne est aussi l’occasion de mettre en lumière des bonnes pratiques du secteur. »
Avant leur départ, mercredi 28 avril, ils ont rencontré des représentants de la DG Mare : Bernhardt Friess, directeur, Direction D Mer baltique, Mer du Nord et États membres non-côtiers (Zone Atlantique), Ernesto Peñas Lado, directeur, Direction « Conception des politiques et coordination » et Christian Rambaud - Commerce et marchés ( Direction « Affaires internationales et marchés »). Les questions abordées portent notamment sur le projet de label européen de pêche durable, les mesures concernant les arts trainants, la planification et la spatialisation, la mise en œuvre des mesures techniques et l’obligation de débarquement.