D’abord son frère encouragé à se tourner vers d’autres études est finalement venu au métier, donc inutile de tenter de le faire changer d’avis. « Cela fait 18 ans que mon père exerce son métier. Il s’en sort bien et il y a toujours du poisson. Alors j’ai confiance et je pense que c’est un métier d’avenir. » « La Pêche ce n’est pas un métier comme les autres. »
Mais Thomas regrette que « le sentiment de liberté qu’il éprouve soit atténué par un encadrement certes nécessaire pour préserver la ressource mais aussi des règles qui tendent à faire disparaître les bateaux ou à concentrer l’activité sur des zones de pêche où il n’y aura plus de place pour tout le monde. » Mais la passion se lit dans ses yeux et s’entend quand il nous dit qu’à part « une habitude à prendre pour se lever aux aurores, il n’y a pas de routine, on ne sait jamais ce que l’on va pêcher et on se sent libre et heureux face à la mer. » L’année prochaine, l’adolescent voudrait poursuivre sa formation en apprentissage, « pour passer plus de temps en mer ».
Thomas aimerait multiplier les expériences et les embarquements au filet, au casier, à la grande pêche thonière avant d’être patron de son propre ligneur, le métier qu’il préfère. Alors il encourage d’autres jeunes qui cherchent leur voie à « aller en mer, à discuter avec les professionnels pour mieux connaître le métier et se faire leur choix en connaissance de cause. »
Pour Thomas, participer à une rencontre comme "les méninges" sur le thème "Je serai marin!" « c'est l'occasion de parler de ce que j'aime dans ce métier que j'ai choisi et l'occasion de faire partager ma passion au public. J'en suis fier. »