Actus maritimité

Une panne de machine du navire « JOLLY NERO » est dramatique en vie humaine et en dégât matériel.

Le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest partage le deuil des familles suite au drame maritime survenu dans le port de Gênes dû à la panne des moteurs du navire « JOLLY NERO ».

 COMMUNIQUE  le 10 mai 2013   

Au moment où nous rédigeons ce communiqué, nous n’avons pas beaucoup d'infos. Cette fois encore et très rapidement, nous constaterons que ce drame sera certainement le résultant d’économies imposées aux conséquences  dramatiques. 

Nous savons par des adhérents du pilotage, d’officiers et de marins (y compris étrangers) de la marine marchande et du remorquage portuaire que quotidiennement ces  professions sont confrontées à la pression du monde économique, des représentants des armateurs qui souhaitent toujours les prestations au coût le plus bas dans les ports au détriment de la sécurité.

Les pilotes, les commandants, les marins et les autorités portuaires sont de nombreuses fois confrontées à l'opposition de la notion de sécurité, de concurrence souvent déloyale et de rentabilité. Les donneurs d’ordres qui ignorent tout du réel fonctionnement  et qui mettent sans arrêt les ports en concurrence.

Ainsi, un pilote (ou un Commandant) aussi bon soit-il n'est pas grand chose s'il n'a pas à bord du navire du personnel compétent en particulier à la machine (la bonne marche d'un navire est un travail d'équipe). Si les mécaniciens trop souvent recrutés à bas prix n'ont pas les compétences suffisantes il ne faut pas s'étonner que les moteurs d’un navire stoppent de façon impromptue (Comme cela est arrivé dans d’autres ports y compris à de grands porte-conteneurs avec des conséquences miraculeusement minimes).

Les  pseudo-armateurs peu scrupuleux font appel à des sociétés de recrutement de personnel qui recrutent au plus bas prix, ces marins trop souvent viennent des pays pauvres. Sur les 1 850 000 marins recensés dans le monde,  4 sur 5 viennent de pays pauvres. Le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest dénonce cette fois encore la mondialisation sociale du transport maritime et la concurrence déloyale entre les marins.

Certains pseudo-armateurs allant même jusqu’à dicter à leurs Commandants de navire le nombre de remorqueurs à utiliser lors des escales (en dépit du conseil des pilotes de port qui sont les meilleurs conseillers des commandants y compris sur le nombre de remorqueurs)  afin d’éviter tout accident.

Le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest reste vigilant et dénonce  les dérives qui s'instaurent en prétextant vouloir réduire le coût du transport dans l'intérêt du consommateur. En France depuis des années, les effectifs sur les remorqueurs portuaires sont remis en cause (en discussions). Le Syndicat CGT des Marins de Brest s’est toujours opposé à ces diminutions des effectifs. La sécurité maritime commence dans les ports avec des services portuaires fiables. Le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest partage la douleur des familles endeuillées.  Le Syndicat CGT des Marins du Grand Ouest n’accuse pas les marins mais condamne toutes les politiques maritimes et les administrations qui permettent « autorisent » aux armateurs d’armer leurs navires avec des marins exploités, souvent en sous effectifs. Le syndicat CGT des Marins du Grand Ouest dénonce pour la énième fois, les sociétés de Manning, les pavillons économiques tels que ce pavillon économique Italien (le Registre International Français en pire, considéré comme un pavillon de complaisance).

Jean-Paul HELLEQUIN Porte parole et secrétaire adjoint 

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